Le corps d'un égoutier emporté mardi 2 décembre par un flot d'eau à Biarritz a été découvert en milieu d'après-midi, quelques heures après la mort d'un de ses collègues décédé dans la brusque montée des eaux dans les égouts, a-t-on appris de source judiciaire.
"L'homme, qui était porté disparu depuis la fin de la matinée, a été retrouvé au niveau du collecteur du port de pêche de Biarritz", situé en contrebas de la ville, a indiqué à l'AFP Stéphane Lambert, vice-procureur de la République de Bayonne.
Le corps de la victime, qui était âgée de 35 ans, se trouvait au niveau des canalisations et non en mer.
L'accident s'est produit, vers 11H00, alors que quatre hommes, employés par une entreprise privée toulousaine, travaillaient sur une canalisation souterraine en centre ville.
L'un des employés a réussi à sortir grâce à un de ses collègues qui était resté à l'extérieur pour surveiller "en raison des risques d'inondation", selon le vice-procureur. Il a été aussitôt transporté à l'hôpital de Bayonne en état de choc et transi de froid, selon les pompiers. (AFP)
Comme il le font deux fois par an, quatre salariés de l’entreprise EAV (Entreprise d’assainissement et de voirie) basée à Ecquevilly (Yvelines) venaient nettoyer lundi matin une fosse de décantation située dans le quartier de la Collégiale de Poissy.
L’opération consiste à aspirer, dans des camions, le contenu du bac de décantation d’une trentaine de mètres cubes et de cinq mètres de profondeur pour y extraire les boues et autres déchets.
Vers 10H00, trois des ouvriers qui procédaient au nettoyage ont été intoxiqués "de manière foudroyante", selon un membre de l’équipe de secours, alors qu’ils auraient, selon cette même source, "probablement percé une poche d’hydrogène sulfuré", un gaz toxique issu de la décomposition de matières organiques.
Le quatrième ouvrier, père d’un des employés décédés, âgé de 48 ans, qui se trouvait un peu en retrait, a été grièvement touché avant de décéder dans l’après-midi à l’hôpital de Poissy où il avait été transporté.
Dès l’alerte, donnée par un passant, près d’une cinquantaine de pompiers avec une vingtaine de véhicules se sont rendus sur place, rejoints par quatre équipes du Samu.
Dans un premier temps, les secours pensaient que les victimes avaient été prises dans une montée soudaine des eaux.
Très vite toutefois, l’hypothèse d’une asphyxie s’est révélée la plus probable comme l’a indiqué en fin de matinée le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, Rollon Mouchel-Blaisot qui s’est immédiatement rendu sur place et pour qui cette opération de nettoyage est "courante, mais dangereuse".
Il a été rejoint par le maire de Poissy Jacques Masdeu-Arus (UMP) et la chef de la section économique et financière du parquet de Versailles, Laure Beccuau.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une judiciaire et l’autre par l’inspection du travail qui devra vérifier si tous les protocoles qui doivent être mis en oeuvre pour ce type d’intervention ont été respectés.
Une autopsie a été ordonnée par le parquet de Versailles pour connaître les raisons exactes de la mort des ouvriers.
Lundi en milieu d’après-midi une cellule d’aide psychologique a été mise en place dans les locaux d’EAV où rentraient un à un les camions engagés dans la journée sur différents chantiers et où certains salariés apprenaient la mort de leurs quatre collègues. C’est la première fois que l’entreprise connaît un tel drame.
A l’automne dernier, à quelques kilomètres de Poissy, deux hommes âgés de 36 et 45 ans avaient eux aussi trouvé la mort intoxiqués par de l’hydrogène sulfuré en curant un puisard au golf de Feucherolles (Yvelines).