Les risques en égouts

Les personnels travaillant au contact des eaux résiduaires ont la chance d'avoir une espérance de vie d'au moins de 17 ans inférieure à la référence nationale, soit  7 ans par rapport à un ouvrier classique. C'est finalement le métier le plus dangereux en France avec des déclenchements de maladies de l'ombre.
 

 

Les risques du métier des Egoutiers selon le gouvernement Français

Chute, intoxication, noyade, électrisation, brûlures, coupures, tétanos, spirochétose, ankylostomose, mycose, pneumopathie, eaux usées, espace souterrain, milieu confiné, travaux physiques, charge cardio-vasculaire,  explosion, bactéries, gaz, hypoxie, morsure, risque routier/électrique, charge mentale, bruit.

Statistiques accidents du travail

Les principaux accidents du travail :

- Chute de plain pied, de hauteur
- Intoxications
- Noyade
- Renversement par un véhicule pour le salarié qui reste en surface
- Electrisation
- Explosion
- Brulure en cas d’incendie
- Coupures

Statistiques maladies professionnelles

Les principales maladies professionnelles :

- Tétanos
- Spirochétoses
- Ankylostomose
- Mycose cutanée
- Intoxication professionnelle par l’oxyde de carbone
- Pneumopathie d’hypersensibilité
- Péri onyxis et onyxis
- Affections chroniques du rachis lombaire

Risques liés aux lieux de travail

- L’entretien du réseau d’assainissement des eaux usées : il est constitué de différents éléments que l’on peut classer en trois catégories et qui sont entretenus régulièrement :
- des collecteurs (grosses canalisations) destinés au transport des eaux pluviales et eaux usées ;
- des ouvragesassurant une bonne circulation des eaux (barrages, chambres de dessablement,…) ;
- des installations mécaniques ou électromécaniques (pompes, vannes,….).
- Travail en milieu souterrain
- Travail en milieu confiné et peu éclairé (par des lampes électriques de type chantier)
- Travail en ambiance chaude et humide (avec présence en permanence de mauvaises odeurs émanant des eaux et boues usées)

Principaux risques liés aux tâches

- L’égoutier réalise manuellement.des travaux physiques divers : nettoyage, curage, débouchage, colmatage de fuites entraînant des risques physiques nombreux :
- chute de hauteur et chute de plain pied
- glissade
- blessure
- chocs, en particulier au niveau de la tête
- noyade
- risques liés au port de charge lourde
- Ouverture manuelle du tampon métallique (qui peut peser jusqu’à environ 80 kg)
- Le regard peut se trouver sur le trottoir, sur la voie de circulation (il faut donc se signaler aux véhicules, et protéger le regard d’une chute de passant en installant des protections autour du regard d’accès)
- Risque lors de la descente (qui se fait par une cheminée à échelons) ; il est parfois nécessaire de positionner au préalable une crosse télescopique.
- Charge cardio-vasculaire :  la dénivellation à couvrir peut être conséquente (plus de 10m) et la remontée est pénible
- Chute : les déplacements ont lieu sur des banquettes latérales ou trottoirs étroits et glissants, les égoutiers peuvent aussi être amenés à ramper
- Risque de heurt : certains collecteurs sont encombrés de nombreuses canalisations

Risques chimiques

- Risque lié aux eaux usées et les boues (qui circulent ou stagnent dans les réseaux d’égouts)
- Risques liés aux bactéries (présentes naturellement dans ces milieux)
- Explosion : liée à la présence d’hydrogène sulfuré (H2S) dans un lieu confinéou de méthane (CH4) (gaz à odeur d’œuf pourri, gaz extrêmement inflammable)
- Intoxication aiguë (provoquée par l’hydrogène sulfuré) : évanouissement, décès si l’intervention de secours n’est pas assez rapide
- Malaises, céphalées, irritation oculaire, fatigue,… : provoqués par l’inhalation d’hydrogène sulfuré
- Risque d’hypoxie : provoquée par le dioxyde de carbone (gaz sans odeur, sans toxicité spécifique mais qui contribue au même titre que les gaz précédents à l’appauvrissement en oxygène)
- Risque lié à d’autres gaz ou vapeurs inflammables ou/et toxiques résultant de rejets illégaux et qui peuvent émaner des eaux usées (hydrocarbures, cyanure d’hydrogène,…)
- Intoxication par voie digestive : liée à l’utilisation ou la présence de raticide

Risques biologiques

- Risque lié aux eaux usées : elles véhiculent des bactéries, virus, parasites, champignons pathogènes divers. La contamination peut se faire par inhalation, contact cutanéo muqueux ou par voie digestive (principalement par contact avec les mains sales)
- Morsures contaminantes ou piqûres : liées à la présence d’animaux tels que rats et insectes
- Tétanos, leptospirose, hépatites : liés aux morsures

Risques liés aux lieux de travail

- Maladies ostéo-articulaires, sciatiques, mycoses, … :  le travail se fait dans des positions inconfortables (debout penché en avant ou sur le côté, en équilibre instable, à genoux) ;
- Taux d’humidité élevé

Autres risques

- Risque routier : les tampons sont souvent sur des lieux publics, balisage des regards d’accès
- Risque électrique
- Risque lié au bruit, charge mentale liée à la charge sensorielle (lieu confiné, rythme de travail soutenu, mauvaises odeurs).

 

 

- Maladie de WEIL Maladie des égoutiers ( Leptospirose)

Parasitologie pathologies infectieuses et tropicales - N. pr. Bien qu'il existe de nombreuses formes de leptospirose, toutes causées par des bactéries leptospires (genre Leptospira - leur nom est dû à leur forme spiralée), lorsque l'on parle d'épidémie de leptospirose, il s'agit essentiellement de la forme ictéro-hémorragique (connue aussi sous le nom de maladie de WEIL ou maladie des égoutiers) qui est due à Leptospira icterohemorrhagiae, une bactérie transportée par les rongeurs (ragondins, rats) qui la concentrent dans leurs urines et la répandent dans les eaux stagnantes ou certaines rivières.

En août 2003, des baigneurs ont été contaminés après qu'ils se soient baignés dans la Seine.

Le traitement de cette zoonose repose essentiellement sur les antibiotiques (pénicilline G et amoxicilline) pour éviter les nombreuses complications possibles : atteinte rénale, hépatique (ictère intense), voire du système nerveux, douleurs musculaires et articulaires, possibilité de fièvres hémorragiques, syndrome méningé avec convulsions ou coma, entre autres. A noter que 3 à 5% des cas sont mortels !

De nombreuses autres bactéries de la famille des Leptospiraceae sont pathogènes et susceptibles de provoquer des désagréments plus ou moins sévères. Parmi elles : * Leptospira hebdomadis qui doit son nom au fait qu'elle provoque des fièvres qui durent généralement sept jours.

C'est  le Japon qui est surtout concerné par cette bactérie. * Leptospira grippotyphosa est présente chez une souris des champs et provoque la fièvre des boues ou fièvre des champs. * Leptospira pomona est une bactérie qui provoque une leptospirose chez les éleveurs de porcs.

* Leptospira autumnalis provoque la fièvre automnale et * Leptospira australis la fièvre des champs de canne à sucre en Australie, entre autres. A noter qu'il existe un vaccin efficace contre la leptospirose ictéro-hémorragique qui est proposé aux personnels à risques.

Source : http://www.medicopedia.net/term/14757,1,xhtml#ixzz1y4ua2GXW

 

Tétanos:

Le tétanos est une affection provoquée par une toxine nerveuse produite par  la bactérie Clostridium tetani, de la même famille que les bactéries qui causent la gangrène et le botulisme.

Il suffit de se couper avec un objet souillé pour risquer d'introduire Clostridium tetani dans la plaie. Les bactéries ne sont cependant vraiment dangereuses que si elles se trouvent dans un tissu sans apport suffisant en oxygène. Les plaies causées par un « écrasement » et les blessures profondes par perforation sont des milieux propices à de telles infections, et aussi les brûlures, les plaies chirurgicales et les piqûres avec des aiguilles souillées.

 

Les hépatites:

Hépatite A

Hépatite B

Hépatite C

Hépatite D

Hépatite E

 

Helicobacter pylori

Ankylostomose

Pneumopathie d'hypersensibilité

Mycose cutanée (maladie professionnelle)

Affections chroniques du rachis lombaire